Dynamique des startups françaises : les enseignements de 2024

9 janvier 2025

Fin 2024, Motherbase comptabilisait 19 300 startups en France, réparties dans 50 secteurs d’activité. En s'appuyant sur ces données, une analyse approfondie a été réalisée pour mieux comprendre les dynamiques sectorielles.

Une analyse unique basée sur des indicateurs "temps réel"

Motherbase examine un large éventail d’indicateurs pour évaluer la dynamique des startups. Parmi ces indicateurs figurent la variation mensuelle du nombre d’employés, la progression des abonnés ou la fréquence de publication sur les réseaux sociaux, ainsi que les relations établies avec de grandes organisations. Ces données sont complétées par une surveillance continue des performances des sites web et des outils numériques des entreprises. En croisant ces informations, Motherbase peut anticiper des événements positifs (nouveaux contrats, levées de fonds, etc.) comme négatifs (plans de licenciement, dépôt de bilan), avant même que les données financières ne soient publiées.

Le résultat de cette analyse se traduit par un « score de dynamique », décliné en trois catégories principales, réévaluées chaque mois :

• A : L’entreprise montre des signaux positifs et semble poursuivre son activité normalement.
• B : Certains signaux incitent à la prudence concernant la dynamique de l’entreprise.
• C : Les indicateurs suggèrent que l’entreprise pourrait avoir cessé son activité.

Parmi les entreprises classées A, les plus dynamiques reçoivent une mention A+, soulignant leur fort potentiel.

Vue d’ensemble : les scores en 2024

En décembre 2024, la répartition des startups françaises selon leur score de dynamique était la suivante :

• 4 % en A+, représentant les startups les plus prometteuses.
• 65 % en A, témoignant d’une activité stable.
• 22 % en B, appelant à une certaine vigilance.
• 9 % en C, reflétant des difficultés majeures, voire une cessation d’activité.

Ces données montrent que près de 70 % des startups françaises affichent une dynamique positive, un signe encourageant pour l’écosystème entrepreneurial du pays... et le rappel que les startups sont un écosystème mouvant qu'il est impératif de suivre en temps réel.

Des disparités sectorielles significatives

En comparant la répartition A+/A/B/C de chacun de ces secteurs, il est possible d’évaluer la dynamique relative des différentes "industries". Progression du nombre d'employés, de "suiveurs", ou de clients supérieure à la moyenne : un secteur avec une proportion de A+/A plus importante se porte forcément mieux qu’un autre ! A contrario, quand les "C" dépasse les 10%, il est plus que probable que le secteur entre en crise.

Motherbase a analysé la répartition des scores dans les 20 secteurs comptant le plus de startups, afin de garantir une représentativité statistique suffisante. Cette analyse met en évidence des tendances variées selon les secteurs.

Les secteurs liés aux transitions écologiques et climatiques, tels que la Greentech, la Cleantech ou encore l’Energytech, se démarquent par une dynamique supérieure à la moyenne nationale. Ces industries innovantes bénéficient d’un intérêt croissant pour les solutions durables et d’une réglementation favorable, ce qui booste leur attractivité et leur capacité à lever des fonds. Une démonstration (de plus) de la dynamique française et européenne dans ce domaine.

À l’opposé, certains secteurs rencontrent des difficultés, avec une proportion plus élevée de startups classées B ou C. En particulier dans les domaines ou le service est associé à la "tech" (marketing, consulting, ...).

En 2024, l’écosystème des startups françaises fait preuve d'une solide résilience malgré un environnement économique et politique complexe. Toutefois, cette stabilité apparente masque des enjeux sectoriels variés, où certains domaines se montrent plus dynamiques que d'autres. Cette analyse met en lumière les défis à venir et fournit des pistes pour ajuster les stratégies pour ce début d'année 2025. Plus de nouvelles très vite, avec une analyse encore plus poussée de l'écosystème Tech français, en partenariat avec Numeum.